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Ce que serait une bonne plateforme de VOD partie 3


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Salux !

Suite de mes deux précédents billets sur le sujet.

Seulement, si tout était aussi rose, ça se saurait. Voyons ce qui cloche.

Réticence des ayants-droits

Ce qui caractérise les ayants-droits, tout du moins ce que l’on perçoit d’eux, c’est leur réticence à s’adapter aux nouvelles technologies, notamment leur obsession de vouloir contrôler ce que peut ou ne peut pas faire l’utilisateur. Basée sur l’esprit de Don’t Make Me Steal, il est évident que la tolérance vis-à-vis des DRM doit être nulle, ne serait-ce que pour se démarquer et exister auprès des internautes.

Il faut donc s’attendre à un catalogue pauvre et essentiellement constitué d’indépendants. Attention, je ne dis pas que je n’aime pas les indé, juste que j’aimerais qu’il n’y ait pas qu’eux… Pour la majorité des internautes, ne pas avoir de films/séries connus sera un réel frein.

Les points du Manifeste qui ne pourront être respectés

Le Manifeste n’a pas été rédigé à l’attention des diffuseurs mais du marché dans sa globalité. Un point en particulier ne peut être appliqué.

  • Je peux télécharger presque n’importe quel film jamais réalisé. Strictement impossible du point de vue d’un diffuseur seul.

Il y a aussi des points vagues dont on cerne l’objectif mais qui seraient difficilement réalisable :

  • Je paie pour le contenu, pas pour la bande passante. C’est vrai, mais la différence de coût pour le stockage & la diffusion d’une vidéo varie énormément entre le format iPhone et full HD. Si la différence est palpable financièrement (>5cts), il faudrait envisager un « supplément » HD, pour ne pas faire payer aux usagers d’iDevices un service dont une minorité profitent. Peu de gens ont un écran full HD avec Internet en fibre optique.
  • Après l’achat d’un film, toutes les langues restent disponibles. Sauf réclamation ou autre problème de droit. Le diffuseur ne dispose pas des droits, même s’il est tout à fait possible de définir un cadre sur ce qui peut être retiré ou pas, et dans quelles conditions.
  • Le contenu que j’achète est disponible immédiatement. Les pré-commandes c’est bien aussi 😉 Sinon on est d’accord, s’il y a marqué « disponible », c’est instantané.

Conclusion

Bref, à faire comme dirait l’autre. Avec les avancées technologiques récentes (je pense notamment au cloud), il y aurait moyen de tenter le coup sans trop risquer financièrement, même si j’ai peur que le succès risque de ne pas être au rendez-vous…
Le Manchot Enragé
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De la nécessité d’une Culture Libre

Salux !

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Culture Libre n’est pas de mise dans notre société. C’est bien dommage, nous sommes en 2010 tout de même. Internet est pratiquement dans tous les foyers français, ainsi tout le monde a accès à une quantité inimaginable de culture, légalement comme illégalement.

Internet est apparu comme un cheveu sur la soupe à notre façon de consommer la culture. Il remet en cause le fondement des maisons de disque : la vente de copies. Maisons de disques qui, souffrant d’hypocondrie, n’hésitent pas à partir en guerre contre leurs propres clients afin de maintenir leurs rentes. Mais la culture ? Qui a posé la question de la culture ? Qui, durant les débats sur la HADOPI à l’Assemblée a posé le problème de la pérennité de la création actuelle ? Qui a osé croire que culture et DRM puissent cohabiter ?

Sommes-nous rendus au point où nous aurions oublié que la technologie permettra à nos successeurs d’accéder à tout le patrimoine que nous créons aujourd’hui ?

Imaginez leur expression si, à l’ouverture d’un fichier de musique, leur ordinateur leur indique qu’ils n’ont toujours pas le droit de lire le fichier. Je ne sais pas pour vous, mais ça me donne envie de rire. Jaune.

Alors qu’Internet ouvre des nouveaux horizons en terme de création et de rémunération, allons-nous rester sur des modèles qui ont été élaborés il y a un demi-siècle ?

À mes yeux il n’y a pas d’alternatives possibles : la culture devra être libre. Il suffit d’observer la manière dont nous la consommons pour se rendre compte que le partage est devenu presque « normal ». Pour autant les gens sont prêts à payer pour soutenir la création, ils n’ont jamais autant été aux concerts et au cinéma. La vente de copie est devenue un boulet, car elle ne prend pas en compte le fait que dupliquer un CD numériquement est d’une simplicité enfantine. Je suis encore étonné de voir qu’en 2010 les plateformes de téléchargement légales fonctionnent toujours sur ce business.

Il semble certain que la révolution du numérique se fera sans l’industrie du divertissement actuel, ce qui nous laisse trois issues :

  1. Les industriels évoluent et adaptent leurs modèles économiques.
  2. L’industrie actuelle s’effondre et entraine dans son sillon des milliers de chômeurs, le temps qu’une nouvelle se forme.
  3. La révolution numérique s’arrête ici et nous aurons manqué un des plus grands tournants de l’humanité.

Je ne veux pas la mort des maisons de disque. Je ne veux pas voir des milliers d’artistes finir à la rue du jour au lendemain. Pourtant, je ne m’oppose pas systématiquement au progrès dès qu’il menace mon business. Après la radio, les cassettes, aujourd’hui le P2P et demain…

Bref, ne soyez pas aussi frileux messieurs les majors. Si vous aimez réellement votre travail vous trouverez cœur à le rénover. À moins que vous ne soyez là que pour l’argent…

Le Manchot Enragé

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Beezik.com – musique gratuite et légale ? Faut pas rêver !


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Salux !

J’ai eu vent de la plate-forme Beezik.com, un site de téléchargement gratuit et légal dit-on. La bonne aubaine ! Plus besoin de P2P, MegaUpload et autres, allons-y soyons fous !

Mais alors, comment ça fonctionne ?

Rendez-vous sur le site http://www.beezik.com/ et cherchez un morceau qui vous plaît (au passage attention les yeux, il y a des pubs flash à outrance). Une fois inscrit, vous pouvez le télécharger. Enfin vous pouvez au moins cliquer sur le bouton Télécharger, car il m’a fallu une dizaine de clics compulsifs pour que le site daigne prendre en compte ma demande (au passage exit Opera, le site n’a daigné répondre qu’avec Firefox). Vient l’instant fatidique où vous devez choisir une publicité. Kesako ? Bah l’équation est pourtant simple : internet + gratuit = publicité ! Les auteurs et les détenteurs du site sont rémunérés par une publicité que vous devez regarder. Pas question de faire autre chose ! Dès que la fenêtre perd le focus, il faut tout recommencer. Je choisis donc la pub pour Vittel d’une manière totalement arbitraire. Une jolie pub bien absurde qui a eu le mérite de me décrocher un sourire. Au bout de la pub, j’ai 6 secondes pour cliquer sur l’image pour que le téléchargement soit validé (ceux qui sont allés faire pipi tant pis pour eux). Et là…

AAAAHHHHHH !!!!!!!!! Du WMA !

Bah ouais, faut pas demander le beurre, l’argent du beurre et la crémière ! J’ai donc le droit à un pauv’ fichier WMA cadencé à 192kbits/s. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un format de compression audio avec pertes, qui anéantit toute qualité sonore. Comme le MP3, mais en pire. Enfin, pour ceux qui sont déjà sourds à cause de leur baladeur toujours à fond… ça ne change pas grand chose me direz-vous.

Bref, je récupère le fichier et le lance avec vlc. Et là, rien.

DRM inside

Mais oui ! Ces fameux DRMs ! Vous savez, ces petits verrous numériques (Digital Right Management) qui permettent aux détenteurs des droits de jouer à Dieu. Les mêmes qui ont engendré ça. Donc vlc ne veut rien savoir. Super. Je viens de refiler de l’argent à Vittel. Je comprends mieux l’indication « Windows Media Player 11 est conseillé ». Utilisateurs de MacOS et Linux, vous pouvez toujours pleurer !

Moralité

Bah j’ai plus qu’à télécharger l’album sur mon site de torrent préféré. L’artiste a reçu une rémunération (12ct/piste selon Wikipédia) et je peux écouter la musique sur mon Linux (en FLAC qui plus est) ; tout le monde est content ! Seul problème : je risque les foudres d’HADOPI pour ce « Défaut de protection ». C’est donc ça la HADOPI : mettons les vilains pirates-pédophiles-nazis en prison.

Beezik.com, bravo pour l’idée, je vous souhaite bon courage, mais franchement, c’est dommage. Le téléchargement illégal ne pourra être contré que si l’on trouve des systèmes de diffusion (au moins) aussi rapides et pratiques. Le système du gagnant-gagnant que vous proposez est vraiment génial, mais lâchez-donc ces DRMs ! Mettez du MP3 avec un échantillonnage correct ! Par pitié, au moins pour ne pas pondre une génération d’attardés de l’écoute incapables de distinguer le son d’une basse dans un morceau…

Le Manchot Enragé, qui voudrait bien qu’on l’entende lorsqu’il joue de la basse.

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